La petite histoire d’une grande entreprise

CABICO. À l’image d’un être humain, une entreprise naît, grandit, passe à travers des périodes de turbulence comme à l’adolescence et, finalement, mûrit. Seule différence, «l’entreprise peut être éternelle si elle est bien gérée», lance le propriétaire de Cabico, Alain Ouzilleau.

Invité par la Société d’histoire de Coaticook à l’occasion de son déjeuner-conférence du 8 octobre dernier, l’homme d’affaires est venu raconter la «petite histoire d’une grande entreprise» devant plusieurs membres de l’organisme.

Tout a débuté dans le garage de Marc Roy, à Saint-Élie, il y a tout près de 30 ans. «Ç’a commencé tout petit. Ils étaient environ 10 ou 15 au départ. Tout a changé lorsqu’un distributeur du New Hampshire les a approchés. Le marché américain s’est alors ouvert à eux.»

Si bien qu’au début des années 2000, l’entreprise a été vendue à des intérêts texans. Avant que cette transaction n’arrive, Cabico a déménagé ses activités du côté de Way’s Mills pour répondre à la demande. Au plus fort de ses activités, l’entreprise embauchait plus de 700 employés. Ceux-ci étaient répartis sur le site de Way’s Mills ainsi qu’à la nouvelle usine dans le parc industriel de Coaticook. «L’ex-maire Langevin avait convaincu les propriétaires de l’époque à s’installer là-bas. La deuxième usine de la rue Akhurst a été construite en 1995, puis est venue l’usine dénommée "Frontières", qui venait porter la surface d’activités de Cabico à plus de 200 000 pieds carrés.»

L’histoire veut aussi que le feu ait rasé le site de Way’s Mills en mars 2004, peu de temps après la transaction vers des intérêts new-yorkais. «Ces gens-là ne pensaient qu’à faire de l’argent. Nos relations ont été très difficiles avec eux. Ils ne nous ont donné qu’un million de dollars pour repartir nos activités, à la suite de l’incendie.»

Après avoir passé à travers la crise financière américaine, Alain Ouzilleau se porte acquéreur de l’entreprise coaticookoise en 2011. L’action se montre des plus positives, puisque les ventes augmentent, tout comme la productivité. Cette année, Cabico espère montrer un chiffre d’affaires de plus de 45 millions de dollars.

Le propriétaire voit aussi l’avenir d’un bon œil. «On poursuivra d’investir dans nos infrastructures, notre machinerie et dans la formation de nos employés, mentionne M. Ouzilleau. Nous voulons également développer notre marché canadien, en plus d’ouvrir de nouvelles boutiques dans au Québec, en Ontario ainsi qu’aux États-Unis.»