L’engagement d’un néo-Canadien

PARTI CONSERVATEUR. Que ce soit dans son Venezuela natal ou encore ici à titre de candidat conservateur dans Compton-Stanstead, la politique a toujours occupé une place de choix dans la vie de Gustavo Labrador.

«J’ai été élevé dans une famille très politisée, se souvient celui qui aspire à devenir député le 19 octobre prochain. Mon père m’a fait cadeau de cette fibre. Je suis ce monde depuis que j’ai 12 ou 13 ans.»

L’instabilité politique dans son pays d’origine l’a poussé à immigrer vers le nord à l’âge de 21 ans. «J’ai choisi le Canada après avoir vu une peinture des Rocheuses. J’ai trouvé ça très beau. Mon choix était clair dès cet instant», raconte-t-il.

Arrivé à Montréal, il y est demeuré quelques mois. «J’ai grandi dans une grande ville et je voulais connaître un autre milieu. J’avais ciblé Sherbrooke et Gatineau sur une carte. Je me rappelle avoir pris l’autobus, puis arrivé à Sherbrooke, j’ai vu le Mont Bellevue, la croix. Je me suis dit que c’était ici que je voulais m’installer. Je n’ai même pas eu besoin de visiter Gatineau.»

S’il a été formé en commerce international, c’est plutôt vers la Sûreté du Québec que M. Labrador s’est dirigé pour obtenir un emploi. Le Sherbrookois travaille maintenant depuis plusieurs années au département des appels d’urgence. «C’est un travail qui me satisfait énormément. Je réussis à calmer certaines situations et apporter des solutions aux problèmes des gens, juste en leur parlant. J’ai beaucoup de plaisir à les aider.»

C’est ce même devoir du citoyen qui l’a incité à se présenter sous la bannière conservatrice dans Compton-Stanstead. «La politique, c’est pour aider le peuple. Je croix en la politique de proximité. Je veux écouter les électeurs, faire des liens, devenir leur partenaire.»

Et pourquoi avoir choisi la formation du premier ministre sortant, Stephen Harper? «Ça rejoint mes valeurs de responsabilités individuelles, indique-t-il. Il faut moins d’interventions dans la vie des gens, un faible taux d’imposition et réduire le fardeau fiscal. Les valeurs conservatrices sont des valeurs québécoises. On éprouve des difficultés, car il y a des groupes qui cherchent à nous diaboliser. Je suis un gars pro environnement, pro sciences. La seule façon de changer les perceptions, c’est d’aller à la rencontre des gens. Et ça peut prendre du temps.»

L’enjeu principal pour la circonscription qu’il compte représenter demeure la diversification de l’économie. La gestion de l’offre en agriculture ainsi que la sécurité à la frontière demeurent également des priorités pour le conservateur. L’aide aux familles sera aussi préconisée.

Parlant de familles, Gustavo Labrador est le père de deux enfants qu’il a adoptés en Chine, en plus d’avoir vu grandir le garçon de sa conjointe.