Le ministre de l’Agriculture pousse le concept de souveraineté alimentaire

En tournée dans la région de Coaticook le 19 avril dernier, le ministre de l’Agriculture, François Gendron a dévoilé quelques détails sur la future politique de souveraineté alimentaire, qui amènera plus d’aliments d’ici dans nos assiettes.

En compagnie de son collègue ministre de la Santé et député de Saint-François, Réjean Hébert, M. Gendron a résumé en quelques points les grands éléments de son projet, lequel sera bientôt déposé à l’Assemblée nationale. «L’un de nos objectifs, c’est qu’il y ait plus d’aliments du Québec sur nos tablettes et, ultimement, dans nos assiettes, affirme celui qui est également député péquiste d’Abitibi-Ouest. On veut également regarder la disparité du territoire et voir certaines perspectives qui s’offrent en région. De plus, je pense qu’il est primordial de faire place à la relève et lui accorder un peu plus de souplesse lorsqu’il est question de financement.

Réjean Hébert souligne quant à lui les efforts qui ont été faits dans la région. «L’agriculture est un rouage important de notre économie. Ici, les grandes chaînes d’alimentation, comme le IGA de Coaticook et le marché Beaulieu à Waterville, mettent déjà en valeur les produits fabriqués dans la région. Ils font des efforts considérables et il faut les appuyer», mentionne-t-il.

Quant à la relève agricole, M. Hébert croit qu’il est impératif de l’aider. «Question de financement, ils pourront bientôt se référer à un seul guichet, celui de la Financière agricole. Ça éliminera beaucoup de bureaucratie.»

L’accueil du milieu agricole de la nouvelle politique en matière de souveraineté alimentaire a été plutôt positif, aux yeux du ministre de l’Agriculture. «Le climat est bon et mon niveau de confiance élevé. Les décisions que nous prendrons ont été faites avec les différents organismes et auront un impact positif sur l’économie du Québec.»

D’ailleurs, la visite des régions agricoles de la province a beaucoup plu à François Gendron. «Je suis toujours heureux d’aller sur le terrain, souligne le politicien qui est élu à l’Assemblée nationale depuis 1976. Faire une tournée, c’est respectueux des valeurs démocratiques. Plus un élu se colle à la réalité de ceux pour qui il conçoit une politique et qu’il va constamment se valider auprès d’eux, ça ne fait pas de miracle, mais ça crée des liens de confiances et on aboutit à quelque chose de plus pragmatique, de plus applicable. Et ça, j’y tiens», conclut-il.