La moitié des prêts agricoles consentis aux producteurs de la Vallée

ÉCONOMIE. Tout près de la moitié des prêts de la Financière agricole de l’Estrie consentis entre avril 2013 et mars 2014 l’ont été à des producteurs de la Vallée.

Voilà ce qui ressort du bilan annuel de l’organisme, déposé le 21 octobre dernier, du à Sherbrooke. Au total, ce sont plus de 78,2 millions de dollars qui ont été consentis. «Les producteurs agricoles de la région de Coaticook sont toujours très actifs. Encore une fois cette année, leur part des prêts touchent presque 50 %», résume le directeur régional de la Financière agricole du Québec, Alain Perras.

Ces sommes allouées permettent aux agriculteurs de financer plusieurs projets, dont l’achat de terres, de quotas, de nouvelles machineries ou encore pour procéder à l’aménagement et la construction de bâtiments. Il y a également un volume réservé à l’éradication des dettes. «Leur utilisation est donc très variée», rajoute M. Perras.

Comparativement au dernier exercice, les agriculteurs ont emprunté 6,6 millions de plus. Selon le directeur régional de la Financière agricole, il s’agit d’un signe encourageant de l’économie. Cette augmentation peut d’abord s’expliquer par la récente stratégie de soutien à l’adaptation du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). «Ce programme permet à des entreprises qui tiraient de la patte de revenir à l’avant du peloton, surtout en terme de productivité.»

Autre facteur à prendre en considération: la hausse de la valeur des terres agricoles. Au cours des dernières années, les endroits où poussent le maïs et le soya sont très prisés, ce qui exerce donc une pression sur ce marché.

Les derniers mois ont aussi été très bons pour la vente de produits agricoles. «Ça se vend bien, résume Alain Perras. L’enthousiasme pour l’achat local se fait ressentir et ce n’est pas demain la veille que ça s’estompera.»

Déjà à mi-chemin dans son année financière, la Financière agricole de l’Estrie voit une autre hausse dans les prêts qu’elle accorde aux producteurs. «Elle se chiffre à plus de 15 %. Cela nous laisse présager une autre excellente année», conclut le directeur régional.