Les mondes agricole et touristique se relèvent

GRÊLE. L’épisode de grêle et de forts vents du 3 août dernier n’a pas qu’endommager des propriétés et des centaines de véhicules. Dame nature a également frappé de plein fouet les agriculteurs ainsi que les acteurs de la sphère touristique de la Vallée.

Les agriculteurs ne l’ont pas facile depuis quelque temps. Après les pluies diluviennes de juin dernier, voilà que les grêlons sont venus attaquer leurs récoltes. À la branche estrienne de la Financière agricole du Québec, on dénombre 210 avis de dommage depuis le début de l’année. «Si on regarde les sept dernières années, il s’agit du plus grand nombre d’avis et l’année n’est même pas encore terminée, raconte le directeur général de l’organisme, Alain Perras. Disons que cette année, les agriculteurs de la région de Coaticook y goûtent.»

Les producteurs se situent généralement dans un corridor bien précis, de Barnston-Ouest à Saint-Herménégilde. Tous les types de productions ont été touchés, que ce soit le maïs, le soja, le blé, l’avoine, etc. Un verger ainsi qu’un producteur maraîcher ont également déclaré des pertes.

Est-il possible de chiffrer les pertes des agriculteurs? Difficile à dire pour le moment, mais M. Perras soutient que le montant sera plus élevé que les 80 000 $ remis aux agriculteurs lors de l’épisode de pluies diluviennes de juin dernier.

L’organisme pourrait aussi être forcé de payer ses bénéficiaires pour toute baisse de rendement à la fin de l’année. «Si on ne connaît pas un bel automne ou s’il y a un gel hâtif des sols, on peut s’attendre à de grandes pertes dans la région. Ce serait dramatique.»

Au cours des prochains jours, des spécialistes iront à la rencontre des agriculteurs pour évaluer l’ampleur des dommages subis.

Difficile pour l’industrie touristique

Les soubresauts de Dame nature inquiètent également l’industrie touristique. Bien évidemment, un grand joueur comme Foresta Lumina, qui a été obligé de fermer ses portes deux jours, pourra tirer son épingle du jeu. Mais, qu’en est-il des plus petits acteurs? «Souvent, les orages et la pluie arrivent en après-midi. Ça vient couper la journée et les gens repartent, indiquent la chargée de projets à la MRC de Coaticook, Géraldine Lansiaux. Comme nous sommes une région où la majorité des activités se retrouvent à l’extérieur, on est à la merci de Dame nature.»

Certains visiteurs affluent également vers le Bureau d’information touristique pour y trouver de nouvelles activités. «Ça prend un plan B, lance Mme Lansiaux. Même si cela ne sera pas notre plus bel été côté température, il faut garder le sourire et être optimiste.»