Des moments difficiles pour les deux ex-employés

DÉPARTS. Fin de contrat. Démission. Les derniers jours ont été difficiles pour Nathalie Beaudry et Patrick Morin, qui ont mis une croix sur leur emploi qu’ils occupaient depuis plus d’une quinzaine d’années.

Puisqu’il s’agit d’un dossier délicat et en cours, l’ex-directrice générale du CAB a préféré ne pas commenter cette histoire. Elle a simplement informé le Progrès de la façon dont on lui a annoncé la nouvelle. On l’a fait venir dans un bureau où on lui a présenté une lettre lui spécifiant son départ immédiat. N’ayant pu s’adresser à ses employés, elle réitère sa confiance aux compétences et à la capacité de l’équipe de travailler à aller de l’avant.

Le conseil d’administration a ensuite annoncé sa décision à Patrick Morin, qui est également le conjoint de Nathalie, en mentionnant que le rapport de la consultante engagée par le CA avait relevé des erreurs administratives de la part de la directrice. «Je sais que le rapport de la consultante faisait des reproches à Nathalie, mais il en faisait tout autant au conseil d’administration. Plutôt que de travailler ensemble à régler les erreurs et à corriger le tir, ils ont préféré remercier Nathalie, mentionne l’ex-coordonnateur des services de maintien à domicile et de dépannage. La représentante du CA a mentionné que le CA était incapable de continuer à travailler avec Nathalie. Je trouve aberrant qu’on m’ait demandé de collaborer à la mise en place du plan de redressement. Même si je n’étais pas son conjoint, même si je n’étais qu’un simple employé, je trouve ça illogique. Compte tenu qu’eux ne peuvent pas faire ces efforts, pourquoi je les ferais de mon côté?»

Colère, tristesse et soulagement ont parcouru l’esprit de celui qui a remis sa démission au cours des derniers jours. «La décision a été facile à prendre en fonction des tensions vécues avec certains membres du conseil d’administration. À l’inverse, ç’a été extrêmement difficile en rapport avec l’équipe de travail, les bénévoles et la clientèle.»

Au cours des dernières années, il y a eu un roulement de personnel important au sein du Centre d’action bénévole de la MRC de Coaticook. «Il y a certainement un problème de fond qu’on a tenté de corriger et, malheureusement, il est encore là. À force d’apporter des changements, peut-être y arriverons-nous, qui sait? De nouvelles personnes pourraient amener de nouvelles idées qui feront en sorte qu’une solution sera trouvée. Je le souhaite», mentionne M. Morin.

Malgré tout, le couple dit vivre ces moments difficiles de façon sereine. «Lorsqu’une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre», concluent-ils.