La Ressourcerie veut convaincre ses dénigreurs magogois

CENTRE-VILLE. Les dirigeants de la future Ressourcerie des Frontières ont essuyé plusieurs critiques sans broncher depuis l’annonce de l’ouverture de son magasin général au centre-ville de Magog, ce mois-ci. Ils comprennent les inquiétudes, mais tiennent également à rassurer ses dénigreurs qu’ils souhaitent, tout autant que les autres commerçants, attirer une clientèle accrue au centre-ville de Magog.

Le directeur général adjoint de la Ressourcerie, Jean Desrosiers, malgré quelques «critiques faciles», croit que son concept mobilisera bientôt tous les acteurs économiques magogois. «On veut s’impliquer et collaborer. Je suis convaincu qu’on va adopter notre modèle, comme ce fut le cas à Coaticook», lance-t-il.

Dans le même souffle, il remercie les gens qui se déplacent à son magasin de Coaticook pour prendre connaissance de sa mission. «On reçoit des Magogois aux deux jours. La plupart sont surpris et repartent contents», de dire M. Desrosiers.

Un concept écologique

Derrière le futur magasin du centre-ville, se cache un concept écologique qui intéresse les municipalités de la MRC de Memphrémagog. Quelques-unes ont déjà signé une entente en ce sens avec la Ressourcerie des Frontières et la Régie intermunicipale de déchets de Coaticook, surtout celles situées dans la région de Stanstead.

Orford et Austin sont les plus récentes à avoir signé un contrat avec la Ressourcerie pour la collecte des gros rebuts. Toutes les autres municipalités de la MRC de Memphrémagog signeront d’ici la fin de 2015 afin de détourner ces objets encombrants des dépotoirs. Actuellement, ces objets placés en bordure de la rue lors de la collecte des gros rebuts sont enfouis sous terre. À l’avenir, avec l’arrivée de la Ressourcerie, ces encombrants seront revalorisés et revendus au magasin du centre-ville de Magog.

Cette collecte ne coûtera rien de plus aux contribuables, mais représente l’équivalent d’environ 6,50 $ perçus annuellement sur les comptes de taxes. «Les contribuables sont gagnants, car au lieu des unes ou deux collectes annuelles de gros rebuts, on pourra passer chez vous aux trois semaines. Juste à appeler. Ça coûtera globalement moins cher, on créera des emplois et on réduira la quantité de déchets envoyés au dépotoir», résume M. Desrosiers.