AgriBioKem travaille sur un plan d’acceptabilité sociale

COMPTON. Afin de répondre aux nombreuses questions et inquiétudes soulevées par les élus et la population de Compton, l’entreprise AgriBioKem travaille présentement sur un plan d’acceptabilité sociale. Celui-ci culminera sur une rencontre citoyenne sur l’ensemble du projet voulant transformer l’école des Arbrisseaux en usine de biogaz.

«Lors de cette rencontre, tout le monde aura les réponses à leurs questions, promet le lobbyiste rattaché au projet, Alain Blanchard. Nous tenons à diffuser les bonnes informations au bon moment.»

Le rendez-vous sera donc donné quelque part après la visite des élus avec les promoteurs à une usine de Saint-Hyacinthe, qui utilise des procédés similaires à ceux préconisés par les gens d’AgriBioKem. Celle-ci devrait avoir lieu aux alentours du 15 février. «C’est très important que tous les acteurs du monde politique voient cette façon de faire. Ils auront beaucoup d’informations et seront ensuite mieux outillés pour nous poser des questions», mentionne Denis Loubier.

Quant au financement du projet, il est encore impossible de connaître l’identité des investisseurs. Toutefois, Le Progrès de Coaticook a appris que la vente de l’ancienne école des Arbrisseaux n’est aucunement conditionnelle à la réalisation du projet. «Nous avons acheté le bâtiment et son terrain. Auparavant, nous avons fait une étude de préfaisabilité du projet, qui a été positive. Le retour sur nos investissements serait très intéressant», assure M. Loubier.

Rappelons qu’il y a quelques jours, AgriBioKem a défendu sa transparence sur la place publique. Dans un communiqué émis par l’entreprise, elle a indiqué vouloir plus d’enthousiasme de la part des élus. «Des commentaires plus neutres auraient été appréciés surtout pour les investisseurs et les promoteurs. Le ton et le style utilisés pourraient créer un doute majeur», souligne-t-on.

En réplique, le maire de Compton, Bernard Vanasse, dit faire preuve de prudence dans ce dossier. Selon lui, les promoteurs ont des devoirs à faire et des garanties à donner avant qu’il n’encense quoi que ce soit.

AgrioBioKem a également dévoilé les prochaines étapes de son projet. Une étude de faisabilité, laquelle permettra d’établir le coût final en termes d’usine, est attendue au troisième quart de 2015. Cette étape inclura la signature de contrats à termes pour l’ensemble des produits de même que toutes les ententes d’approvisionnement applicables. Suivra la construction physique de l’usine pour une mise en services en 2017, toujours selon l’échéancier dévoilé par les promoteurs du projet.