Le virus de la diarrhée porcine inquiète les producteurs

Les producteurs de porc de la région sont sur un pied d’alerte. La possibilité que la diarrhée épidémique porcine frappe les installations inquiète au plus haut point ceux qui évoluent dans cette sphère d’activité.

Présent depuis 2013 aux États-Unis, le virus a récemment traversé la frontière. Deux cas ont d’ailleurs été confirmés en Ontario. En ce moment, cette maladie n’a pas atteint le Québec, mais le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec travaille avec de nombreux partenaires pour contenir les risques de propagation en province.

La situation a de quoi inquiéter. Président du Syndicat des producteurs de porc de l’Estrie, Jocelyn St-Laurent dit avoir tenu de nombreuses soirées d’informations auprès de ses membres. «La clé dans tout ça, c’est de vérifier les allers et venues sur notre ferme, nos bâtiments, explique-t-il. C’est une règle de base. Puisque le virus ne fait pas l’objet d’une déclaration obligatoire, on travaille de concert avec les producteurs et les vétérinaires afin de dire à quel point la situation est sérieuse.»

Il est cependant important de souligner que la diarrhée épidémique porcine ne présente aucun risque pour la santé humaine ni pour la salubrité des aliments. Néanmoins, si une éclosion venait qu’à éclore au Québec, les répercussions économiques seraient majeures. Le virus s’attaque principalement aux jeunes porcelets. Ça vient littéralement briser notre ligne de production. Aux États-Unis, le virus s’est attaqué à 10 % des élevages. Si cela se produit au Québec, on parle d’environ un million de cochons et plusieurs millions de dollars de pertes. Ce serait catastrophique pour nous», explique M. St-Laurent.

La diarrhée épidémique porcine aurait probablement débuté en Chine, selon les experts. Le virus frappe davantage en période hivernale, ce qui laisse présager le pire au cours des prochaines semaines.

Dans la MRC de Coaticook, on compte un peu plus d’une quarantaine de producteurs porcins. Cela équivaut à quelque 30 % de la production estrienne.